VOILE : Epilogue cette nuit aux Sables d’Olonne !
Après un long bord bâbord amure entamé quasiment dès la sortie de l’archipel des Açores, dimanche dernier, le gros du peloton de la 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables a désormais opéré un grand virage à droite pour rejoindre la Vendée.
Premier à empanner aux environs de minuit la nuit dernière avant d’être imité quelques heures plus tard par ses concurrents, le duo d’Amarris, Achille Nebout et Gildas Mahé a parfaitement croisé dans le bon timing et mène actuellement la danse avec une avance confortable. Une avance qui a toutefois fondu de moitié dans la matinée, la faute à un vent allant mollissant, mais qui reste, pour l’heure, d’une douzaine de milles sur son plus proche poursuivant. Celle-ci lui sera-t-elle suffisante pour finalement remporter cette deuxième étape, mais aussi pour combler l’écart de 1h40 sur Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco (IBSA) cumulé lors de la première manche et ainsi succéder à Antoine Carpentier et Mikaël Mergui au palmarès de l’épreuve ? Verdict la nuit prochaine entre 1 heure et 3 heures selon les derniers routages !
Comme attendu, c’est en milieu de nuit dernière que les premiers ont déclenché un empannage pour redescendre en direction des Sables d’Olonne après un long bord bâbord amure de presque 1 000 milles et c’est en milieu de Manche que la manœuvre a eu lieu, environ 40 milles dans le nord-ouest du Dispositif de Séparation de Trafic d’Ouessant. « Dans la foulée de ce fameux jibe que l’on attendait tant, le vent est rentré assez fort.
Ça n’a donc pas été si simple de passer la zone interdite », explique Achille Nebout (Amarris) qui, après avoir effectué quelques travaux de stratification à bord de son Class40 pour consolider un palier haut de safran qui commençait à se faire la malle comme sur Centrakor de Mikaël Mergui et Antoine Carpentier, poursuit désormais sa route vers la ligne d’arrivée désormais distante de moins de 150 milles. « Le fait d’avoir croisé avec une vingtaine de milles d’avance sur nos concurrents à la pointe Bretagne nous booste pas mal ! On a cru à notre option et ça a payé, c’est chouette !
Maintenant, il faut continuer à dérouler sa partition jusqu’au bout avec quelques jibes à bien placer le long de la côte », détaille l’ancien Figariste, récent vainqueur de l’ArMen Race, généralement plutôt à l’aise sur les exercices côtiers, tout comme son acolyte, Gildas Mahé. Une fin de course possiblement piégeuse mais palpitante Il le sait cependant, malgré une avance d’une douzaine de milles au pointage de la mi-journée ce mercredi sur le tandem Xavier Macaire et Morgan Lagravière (Groupe SNEF) puis de 17 milles sur les actuels leaders au classement, Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco (IBSA), les dés sont encore loin d’être jetés. Des différences de pression sont en effet à prévoir entre le large et la côte dans l’après-midi, et le vent d’ouest actuel est prévu de s’orienter progressivement au nord-ouest sur la fin du parcours, tout en mollissant à terre. De quoi générer quelques rebondissements d’autant que derrière, ça se bouscule au portillon avec à peine plus de 15 milles d’écart entre le deuxième et le neuvième !
« On va se battre comme des chiffonniers jusqu’au bout. Ça va rappeler la fin de la première étape à mon avis cette histoire ! », assure Aurélien Ducroz (Crosscall), rappelant qu’au classement établit à l’issue du premier round, quatre bateaux du Top 5 se tiennent en trois minutes et qu’à peine plus de trois heures distinguent les onze premiers. Tous au port d’ici à vendredi « Il va y avoir du jeu lors de ce dernier tronçon. On va passer au plus près des Glénan, de Groix, de Belle-Ile, de Houat puis de Yeu ensuite. On va faire toute la clique ! », s’amuse Morgan Lagravière qui reste, dans l’immédiat, complètement dans le match pour le podium. Un podium qui pourrait donc être composé d’Amarris, de Groupe SNEF et d’IBSA à l’issue de ce second acte, mais aussi et surtout au général. Reste à savoir dans quel ordre. L’épilogue est attendu en deuxième partie de nuit prochaine, avec des arrivées qui vont se succéder régulièrement à Port Olona d’ici à la fin de journée de ce jeudi. Les trois pointus, sont, pour leur part, attendus vendredi après-midi sur place. En effet, alors qu’ils bataillent dans de tous petits airs depuis deux jours, ils devraient finir la course, propulsés par un flux relativement soutenu de sud-ouest jusqu’à l’arrivée, en avant d’un nouveau front.