MONTAGNE : En vallée d’Aoste, immersion au parc naturel du Grand Paradis
La Vallée d’Aoste est la plus petite région italienne.
Entourée des montagnes les plus hautes d’Europe, elle est aussi la région italienne la plus haute ! Composée d’une vallée centrale sillonnée par la Doire Baltée, d’où rayonnent 14 vallées latérales creusées par les glaciers et les torrents, la Vallée d’Aoste est depuis toujours un important carrefour des Alpes occidentales, relié à la France par le tunnel du Mont-Blanc et le col du Petit-Saint-Bernard et à la Suisse par le col et le tunnel du Grand-Saint-Bernard.
Son emplacement et son histoire si particuliers lui valent aujourd’hui une identité aussi accentuée qu’unique. Sa culture et ses savoir-faire constituent aujourd’hui son attrait touristique ainsi que son dynamisme économique : tourisme, voyage, production énergétique, élevage bovin, production de produits laitiers et de fromages, vins AOC et autres activités artisanales traditionnelles.
UNE IMMERSION NATURELLE UNIQUE ET PRESERVEE !
LE PARC NATIONAL DU GRAND PARADIS
Le Parc national du Grand Paradis fut créé en 1922. Il est le premier et le plus ancien parc national italien qui s’étend sur 70 000 hectares, entre la Vallée d’Aoste (3 vallées Valsavarenche, Val de Rhêmes et Vallée de Cogne) et le Piémont, comptant 800 mètres d’altitude au plus bas de la vallée et 4 061 mètres au sommet du Grand Paradis. On y recense encore 59 glaciers. Étant la plus ancienne zone protégée d’Italie, la préservation du parc est le fruit d’une véritable expérience de la relation entre l’homme et la nature. Au cours de ce siècle d’évolution, ce parc national est devenu un acteur international important en termes de recherche et de stratégies de conservation, mais aussi en termes de loisirs dans la nature.
C’est un territoire protégé par l’État dans le but de : conserver les écosystèmes pour les générations actuelles et futures, agir pour sa sauvegarde, préserver la biodiversité, protéger les paysages, développer la recherche scientifique, l’éducation à l’environnement et le développement durable et promouvoir un tourisme responsable. L’histoire du parc est liée à la protection du bouquetin. Dès 1856, le roi Victor Emmanuel II avait déclaré ces montagnes Réserve Royale de Chasse, pour sauver les bouquetins menacés de disparaître. Il avait également créé un corps de garde spécialisé et fait construire des couloirs fauniques ainsi que des sentiers de randonnée. En 1920, le roi a fait don de la réserve à l’état italien en vue de la création d’un parc national, crée 2 années plus tard.
Quant à la flore, dans les bois du fond de la vallée, on trouve des pins, des sapins, des mélèzes et des sapins blancs. Au fur et à mesure de la montée, les arbres laissent place aux prairies alpines très fleuries au printemps, puis aux montagnes et aux glaciers. Parmi les fleurs rares que l’on trouve dans le parc : la Potentilla pensylvanica qui pousse au milieu des herbes sèches au-dessus de 1 300 mètres ; l’Astragalus alopecurus, une espèce endémique de la Vallée d’Aoste ; l’Aethionema thomasianum ; la Linnaea borealis, un vestige glaciaire (dans les bois de conifères) ; le Paradisea liliastrum, un splendide lys blanc duquel l’historique jardin Paradisia tire son nom.
Récompensé en 2007, pour son patrimoine naturel exceptionnel, la réelle sauvegarde des écosystèmes, l’intégration des activités touristiques et agricoles et aussi pour son rôle de territoire alpin protégée transfrontalier, le Parc National du Grand Paradis (ainsi que le Parc National de la Vanoise et le Parc Naturel du Mont Avic) a obtenu le prestigieux Diplôme européen des espaces protégés, conféré par le Conseil d’Europe.
En 2014, le Grand Paradis est l’unique parc italien à être entré dans la Green List IUCN. Une liste constituée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (en anglais IUCN), comptant 23 parcs du monde entier sélectionnés pour leur rôle considérable dans la conservation et la gestion des espaces protégés. Le parc possède trois centres d’accueils visiteurs dans les villages de Cogne, de Valsavarenche et de Rhêmes-Notre-Dame. On y trouve toute l’année de nombreuses expositions retraçant les différents aspects naturalistes de cet espace protégé. http://www.pngp.it/fr/sentieri
La faune du parc est tellement riche en espèces alpines, qu’il est difficile de faire des randonnées sans croiser des animaux. Le bouquetin, symbole du parc, de nature assez confiante, se rencontre souvent dans les pâturages : les mâles (aux longues cornes courbées) vivent en petits groupes tandis que les femelles (aux cornes plus courtes) restent avec leur progéniture. Même le chamois est courant, mais il est plus craintif et difficile à observer. Autre protagoniste du parc, la marmotte est partout! Parmi les oiseaux, on trouve des rapaces comme le gypaète, plus grand oiseau d’Europe, que l’on peut voir survoler les territoires de chasse et l’aigle royal.
http://www.pngp.it/fr/nature-et-recherche/faune/prairies-et-milieux-rocheux/laigle-royal