PARACHUTE : Alexandra PETITJEAN, une parachutiste en quête de renouveau
Alexandra Petitjean, c’est un long palmarès en parachutisme combinée à une carrière de polytechnicienne.
Après quatre titre de championne du monde, Alexandra Petitjean décide cette année de retourner dans sa discipline d’origine : le vol relatif.
Passionnée de parachutisme depuis son premier saut en chute libre en 2009, Alexandra Petitjean découvre ce sport alors qu’elle est étudiante à Polytechnique. Pendant cette période, la jeune femme a eu l’opportunité de participer à un stage d’une semaine au Maroc, à Beni Mellal, proposé par l’établissement lors duquel elle réalise une vingtaine de sauts. Athlète accomplie en voile contact séquence à 2, elle remporte à sept reprises le championnat de France et remporte quatre médailles d’or lors des championnats du monde. Une longue liste de records.
« Je n’ai jamais su exactement ce que je voulais faire et comme j’avais de bons résultats scolaires, j’ai fait une prépa. Après ça, je visais une école d’ingénieur généraliste et j’ai eu la chance d’être acceptée à polytechnique et c’était une très bonne surprise.»
Une quête de renouveau, changement de discipline
Après ses trois victoires en championnat du monde de voile contact à 2, la polytechnicienne souhaite laisser la place aux autres, «ça peut vite être décourageant de voir toujours les mêmes gagner et on était un peu au bout de ce qu’on pouvait faire aussi en terme de progression». Pendant l’hiver, elle retourne vers la discipline par laquelle elle a débuté, le vol relatif. Cette discipline se déroule en chute libre par équipe de quatre. L’objectif est de réaliser des formations en restant à plat pendant environ 35 secondes. Frustrée de ne plus trouver les clés pour progresser, des choix s’imposaient. Un retour aux sources lui permet de alors de se relancer un nouveau défi pour poursuivre sa passion pour les différentes disciplines du parachutisme.
Naviguer entre deux mondes : carrière et performance sportive au sommet
Originaire de Vénissieux, Alexandra Petitjean obtient son diplôme de polytechnicienne en 2011 et intègre dès 2012 les équipes espoirs. « Je savais que je voulais attendre l’équipe de France donc j’ai cherché un job qui pouvait me laisser du temps plus tard pour les entraînements.» C’est à cette même époque que Guillaume Dubois devient son instructeur avant d’être son coéquipier durant plus de onze ans. Elle rejoint alors l’équipe de BNP Paribas en tant cheffe de projet, tout en ayant un contrat CIP (Conventions d’Insertion Professionnelle) qui lui permet d’aménager son temps.
Elle reste 6 ans et pendant ce temps ne chôme pas ! En 2013, elle est intégrée à l’équipe de France en tant que remplaçante et deux ans, plus tard, devient titulaire. Lors de l’arrivée de la pandémie de covid 19 en 2019, la parachutiste prend un congé sabbatique «ça commençait à faire beaucoup parce que même avec les aménagements, on est tout le temps, soit au travail soit en entraînements donc pas de temps pour se reposer. Ça devenait compliqué, les entraînements étaient en partie calés sur mes CIP mais aussi sur mes congés donc je n’en avais pas pour vraiment me mettre en off. » Avec 15 semaines dédiées à la pratique du parachutisme par an, la situation devenait compliquée. Aujourd’hui, Alexandra Petitjean travaille chez Safran Electronics & Défense depuis 1 an, toujours en CIP. L’entreprise a fait appel à elle pour son expertise en parachutisme puisqu’elle conçoit et produit des parachutes pour des marchés militaires.