OMNISPORTS : Jeux de la francophonie – Interview de Sara DUCAT
Un évènement international alliant le sport et la culture : les Jeux de la Francophonie !
Ceux-ci se dérouleront du 28 juillet au 6 aout de cette année à Kinshasa en République Démocratique du Congo ! Le 28 juillet 2023, nos artistes et sportifs fouleront le tartan du stade des Martyrs pour la cérémonie d’ouverture, un moment qu’ils attendent tous avec impatience ! Ces Jeux organisés par l’Organisation Internationale de la Francophonie réuniront plus de 3 000 participants, issus de 40 pays francophones ou francophiles.
L’amitié, l’excellence, l’ouverture sur le monde et la jeunesse sont au cœur de ces Jeux. La France, au travers de sa délégation, portée par le ministère de la Culture et le ministère chargé des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques sera représentée par 150 artistes et sportifs.
INTERVIEW SARA DUCAT (Discipline danse de création)
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Sara Ducat, chorégraphe de la compagnie qui porte mon nom. J’ai commencé la danse à l’âge de 4 ans et j’ai poursuivi des études chorégraphiques de façon pluridisciplinaire, avec notamment une formation en yoga. C’est en 2004 que je commence l’écriture pour un danseur soliste qui remporte le concours «talents danse ADAMI». Depuis j’ai créé de nombreuses pièces, à mon sens très différentes les unes des autres. Je m’asphyxie moi-même si je crée les mêmes choses. Après avoir découvert de magnifiques opéras post-soviétiques lors d’une tournée en Ukraine en 2010, j’ai par exemple décidé de réaliser des projets en dehors des salles de théâtre et de toujours déstructurer mes pièces. Je voulais qu’elles puissent se « frotter » à l’herbe et au pavé. Depuis, toutes mes pièces sont décomposables à souhait. Je travaille avec des artistes très inspirants, des danseurs contemporains mais aussi des danseurs urbains. C’est cette diversité qui fait également la force de cette compagnie.
Pouvez-vous nous présenter les membres de votre équipe qui vous accompagneront à Kinshasa ?
Quatre artistes seront présents sur scène. Pierre Burette, 28 ans, est un violoncelliste contemporain improvisateur. Il y aura également 3 danseurs contemporains et urbains : Wissam, 25 ans, qui sort du CNDC d’Angers et qui est également acrobate ; Adelaïde, 28 ans, qui est une artiste d’origine éthiopienne qui vient du krump, une technique qui fait partie des danses hip-hop ; et enfin Ethan, 21 ans, mon fils qui est danseur contemporain et également BBOY avec qui je travaille pour la première fois. En plus des artistes sur scène, Mathilde Vialliard qui est l’éclairagiste s’occupera de la lumière pour cette pièce. Et Sandra Pellegrino sera chargée de diffusion et de programmation de la compagnie.
Pouvez-vous nous parler de cette pièce « MANIFESTE » que vous allez présenter aux Jeux de Kinshasa ?
Cette pièce est au départ un drive-in créé en 2021. J’ai travaillé sur le thème du clair-obscur en m’inspirant des peintes Pierre Soulages et Caravage et du photographe Albert Watson. De ces inspirations est né le drive-in. Les spectateurs arrivent en voiture et deviennent eux aussi acteurs de la performance collective. Je remanie une version spéciale pour Kinshasa, mais je souhaite garder une interactivité avec le spectateur. En général, j’écris tout dans les pièces, mais pour « MANIFESTE », j’ai travaillé avec mes artistes, mes compositeurs, mes musiciens, les magiciens de la lumière, qui m’inspirent. Les danseurs ont d’ailleurs une part d’improvisation. Je trouve que ces jeunes illustrent merveilleusement la jeunesse francophone d’aujourd’hui par leur diversité. Ils illustrent également une jeunesse dégenrée. Les trois artistes du plateau masculin ont une part de féminité à mon sens et j’ai une danseuse féminine qui grâce à sa technique de krump prend toute la place et la force d’un homme.
Pourquoi avez-vous choisi de participer aux Jeux de la Francophonie ?
Je dois vous confier que j’ai eu la chance de participer aux premiers Jeux de la Francophonie, en 1989 en tant que danseuse. J’avais 16 ans, j’étais dans une compagnie qui s’appelait ballet actuel et nous avions décroché la médaille d’argent. J’en garde un souvenir inoubliable. C’était donc pour moi la suite logique de candidater à cette édition 2013 des Jeux de la Francophonie
SOURCE : La lettre de la délégation française #2 – IXèmes Jeux de la Francophonie – Kinshasa 2023