VOILE : J-1 avant le Prologue de la Transat Paprec
La 16e édition de la Transat Paprec, unique transatlantique en double 100% mixte, a été officiellement lancée hier à Concarneau avec l’inauguration du Village.
De nombreuses animations sont proposées gratuitement quai Carnot jusqu’au 30 avril, jour du grand départ de la course, mais également en mer, avec en point d’orgue le Prologue de la course à 13h00 ce dimanche. Une première confrontation sur l’eau pour les 11 duos mixtes en lice sur la Transat Paprec, qui permettra à tous de prendre leurs marques et de jauger la concurrence.
Les visiteurs ont profité du soleil aujourd’hui pour venir découvrir le Village de la Transat Paprec implanté quai Carnot, face aux remparts de la Ville close. De nombreuses animations sont proposées au quotidien sur les stands des partenaires de l’événement et des exposants. Parmi les animations phares de la journée : le concert de Gad Zukes sur la grande scène du Village, de 21h00 à 23h00.
Le grand public peut également admirer les onze Figaro BENETEAU 3 amarrés au ponton quai Carnot et découvrir les acteurs de la course grâce au Journal de la Transat Paprec, qui a lieu tous les jours sur la grande scène à 17h00.

Un Prologue en ouverture de bal le 23 avril
Alors que le Prologue de la Transat Paprec ouvrira le bal sur l’eau ce dimanche, l’heure est aux préparatifs pour les Figaristes, qui s’affairent sur les pontons. Dès 11h45, le grand public pourra assister à l’appareillage des bateaux qui quitteront un à un le quai Carnot. Après le départ donné devant Beg-Meil à 13h00, les 11 duos mixtes en lice s’élanceront pour un parcours de 6,5 milles nautiques qui les mènera devant Cap Coz avant de revenir devant la Ville close de Concarneau, où sera jugée l’arrivée aux alentours de 14h30. Le retour au ponton des bateaux est prévu à 15h00. Pour les marins, cette première confrontation sur l’eau permettra de peaufiner les derniers réglages et de prendre leurs marques avant le grand départ de la Transat Paprec. « Aujourd’hui, on fait les derniers préparatifs sur le bateau avant le Prologue, qui aura lieu demain. Ça permettra aux 11 bateaux de faire une première confrontation sur l’eau en baie de Concarneau, là où les bouées de la première partie du parcours seront mouillées. Je m’entraîne ici toute l’année donc je connais bien la baie, mais ça sera l’occasion de faire une première ébauche de ce que l’on vivra sur le début de notre transat », indique Chloé Le Bars (Région Bretagne – CMB Océane).
« Avec Hugo (Dhallenne), nous n’avons pas d’objectif particulier sur ce Prologue à part de sortir les belles voiles, de faire les derniers réglages et de voir si tout va bien à bord avant le grand départ ». Même son de cloche du côté de Pierre Leboucher (Cap Ingelec). « On va avoir un petit peu de vent. Ça va être intéressant de naviguer avec tous les concurrents et de reprendre un petit départ. On a eu l’occasion de faire une seule course en double avec Camille (Bertel) sur le Trophée Laura-Vergne. Ça va être marrant de retourner sur le plan d’eau où j’ai commencé à faire de la course au large quand j’étais au Pôle de Port-la-Forêt », explique de son côté Pierre Leboucher. Avant d’ajouter : « Le Prologue va nous permettre d’essayer de caler notre routine d’avant-départ : sortir du port parce que Camille ne connaît pas le plan d’eau, et essayer d’éviter tous les petits pièges que l’on pourrait avoir le 30 avril. Ça va être sympa pour tous les gens qui vont venir voir le Prologue car sur une transat, on ne voit pas beaucoup les bateaux après le départ. Je pense qu’on va naviguer en très bons marins. On ne va prendre aucun risque. L’idée c’est de faire le spectacle mais de ne pas casser le bateau. »
Quand la mixité appuie sur l’accélérateur
Si la Transat Paprec est la première course au large à être devenue 100% mixte, cette initiative s’inscrit dans un mouvement de fond, une réflexion sociétale qui touche de nombreuses disciplines sportives. Portée par Paprec, Partenaire Titre de la course et l’organisateur OC Sport Pen Duick afin de permettre au plus grand nombre de femmes d’acquérir de l’expérience en course au large, cette règle fait des émules dans d’autres disciplines. Elle fait rêver aussi, comme un horizon que nombre de sports ou d’instances dirigeantes aimeraient atteindre. C’est le cas des Jeux Olympiques de Paris 2024 pour lesquels le Comité d’organisation s’est fixé un objectif de parité total parmi les athlètes. À Tokyo, en 2021, les femmes représentaient 48% des athlètes. Un record, déjà, depuis le début de l’ère moderne des Jeux (à Athènes, en 1896).
Afin d’y parvenir, le Comité International Olympique (CIO) fait la part belle aux épreuves mixtes. À Tokyo, 18 épreuves sur 339 étaient mixtes. Les sports de raquette, particulièrement à l’avant-garde dans ce domaine, était bien entendu représentés (tennis, badminton, tennis de table) mais aussi des relais en triathlon, en athlétisme (4×400 mètres) ou en natation (4×100 mètres quatre nages). Les judokates et les judokas ont également pu disputer une épreuve par équipe, une grande première, offrant d’ailleurs à la France une de ses médailles d’or. Dans un an à Paris, d’autres épreuves seront « mixtes » pour la première fois de l’histoire à l’instar de la natation synchronisée : chaque équipe de huit membres pourra compter « un maximum de deux hommes » dixit le CIO. Dans le même temps, un relais de 35 km mixte sera proposé. Les organisateurs aspirent à en faire « les premiers Jeux paritaires de l’histoire ».
La Transat Paprec n’est pas la seule à avoir fait le pari de la mixité. En effet, d’autres sports œuvrent dans ce sens à leur échelle, à l’image du tennis avec une épreuve double mixte sur les tournois du Grand Chelem, le patinage artistique, le curling ou encore de l’équitation dont les trois disciplines majeures – saut d’obstacles, dressage et concours complet – qui proposent des épreuves ouvertes aux femmes et aux hommes. Sans oublier le dodgeball. De quoi participer à la féminisation des épreuves sportives, dans la course au large comme ailleurs !