PARABADMINTON : Rencontre avec Sabrina Cornayre, seule joueuse fauteuil du Loiret
Sabrina Cornayre a découvert le parabadminton en 2019.
Licenciée à l’ABP 45, à Pithiviers, elle est la seule joueuse fauteuil dans le Loiret. Véritable mordue de la discipline, elle joue tous les jours ou presque et se mêle régulièrement aux valides. Rencontre.
Les Sportives : Comment avez-vous découvert le parabadminton ?
Sabrina Cornayre : C’est ma fille qui joue à Pithiviers depuis plusieurs années. En 2019, le club a proposé une initiation fauteuil. J’ai testé et immédiatement accroché. Je ne renvoyais pas un volant mais ce n’était pas grave, ça m’a plu. J’ai très vite investi dans un fauteuil de sport et me suis inscrite dans la foulée. Peu de temps après, la présidente m’annonçait qu’elle m’avait engagée sur les championnats de France.
C’est véritable coup de foudre ?
Oui, clairement ! La première année c’était vraiment pour le fun, maintenant, je suis une toquée. Il ne s’agit pas uniquement de renvoyer le volant, il faut avoir une réflexion de jeu. Il faut trouver la faille pour prendre l’ascendant et bien placer le volant pour mettre l’adversaire en difficulté, c’est ça que je kiffe vraiment. J’ai une grosse marge de progression en matière de déplacement. Pour le reste, c’est cool, je m’éclate. Le jeu rapide me plait davantage, peut-être parce que dans le club je suis la seule en fauteuil. Avec les valides le jeu est complètement différent que sur des roulettes. Le jeu est plus tendu, plus rapide, ça fait travailler la réactivité.
« Je suis un peu une extraterrestre dans le Loiret »
Vous êtes la seule joueuse de parabadminton en fauteuil dans votre club du Loiret, c’est pareil partout ?
Nous ne sommes pas très nombreux en fauteuil et nous sommes très éparpillés. Il y a des clubs où ils arrivent à être huit ou dix, mais pas ici. Du coup je suis un peu une extraterrestre dans le Loiret, parce que je m’inscris aux tournois valides. Je suis emballée par la compétition, même si je perds je m’en fiche. Les tournois para il n’y en a pas énormément, les gros rendez-vous, ce sont les championnats de France et les étapes du circuit parabad. Cela correspond environ à 10 dates sur toute l’année. Le problème c’est que c’est un souvent loin, donc c’est un peu galère. C’est pour ça que je m’engage avec les valides et je m’adapte à leurs règles.