JUDO : Entretien exclusif de Clarisse AGBEGNENOU dans Le Parisien Week-end
Sur le contentieux avec la Fédération Française de Judo au sujet de son sponsor personnel.
» La Fédération m’a privée d’entraîneur parce que, faute d’en avoir discuté avant, je n’ai pas voulu porter le kimono du nouveau sponsor de l’équipe de France. Le climat était anxiogène depuis une semaine. Je me suis sentie seule, sans soutien, à un moment où j’avais besoin d’être accompagnée pour retrouver mes sensations. »
« En tout cas, je constate qu’il y a une différence de traitement entre lui [Teddy Riner] et moi. En ce qui me concerne, on me sanctionne et on expose le sujet dans les médias. Mais, quand il s’agit d’un poids lourd de l’équipe masculine, on négocie et on trouve un accord. Est-ce parce que je fais moins peur que lui ? »
Sur ses motivations à poursuivre sa carrière
» Non [elle n’a pas pensé à arrêter], parce que les Jeux vont avoir lieu à Paris. Ma famille, qui n’a pas pu venir à Tokyo à cause du Covid-19, pourra y assister. Si cela avait eu lieu ailleurs, j’aurais été tentée d’arrêter, c’est sûr. Mais là, j’ai envie d’en être, et d’ouvrir la voie pour les jeunes qui arrivent. Je veux que les filles sachent qu’elles peuvent le faire, même si c’est dur. Qu’elles ont le droit de ne pas sacrifier leur envie d’être mère au profit de leur rêve. Il faut s’écouter et faire abstraction, parfois, des conseils des autres. »
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