INSTITUTIONNEL : SNU – Quand la mission d’intérêt général préfigure les parcours des jeunes
L’INJEP publie le second volet de son évaluation du service national universel (SNU) qui porte sur les missions d’intérêt général (MIG), deuxième phase du SNU après les séjours de cohésion.
L’enquête menée auprès de 5 700 jeunes permet de déterminer les ressorts de leur choix de mission et son articulation avec leur projet d’étude ou de carrière, de mieux comprendre le déroulement concret des missions, et enfin de documenter les freins rencontrés par ceux n’ayant pas de projet de MIG.
En septembre 2022, plus d’un an après les séjours de cohésion ayant mobilisé 15 000 jeunes, 69 % d’entre eux ont commencé ou terminé leur mission d’intérêt général (MIG). La MIG se situe à l’intersection de deux logiques : le service rendu à la nation et la découverte de l’engagement. Elle peut être réalisée de façon continue (pendant douze jours) ou perlée (discontinue, avec un total de 84 heures minimum), auprès d’une association, d’une collectivité territoriale ou d’un « corps en uniforme » (armée, police, gendarmerie ou pompiers). Près d’une MIG sur deux a été réalisée dans les « corps en uniforme », un tiers dans les associations et un sixième dans les collectivités territoriales ou établissements publics.
Cinq types de MIG, cinq types de profil
Cinq types de MIG se distinguent ainsi, attirant des profils spécifiques, et qui diffèrent au regard des activités réalisées et des structures d’accueil : les missions militaires, dans un autre corps en uniforme, d’animation (le plus souvent auprès d’enfants), d’aide et d’accueil, et enfin caritatives. Les missions réalisées dans un corps en uniforme répondent davantage que les autres aux attentes des jeunes participants.
En effet, plus de la moitié des participants aux MIG dans les corps en uniforme déclarent que la MIG a confirmé ou créé une orientation professionnelle. Et plus des deux tiers d’entre eux souhaitent s’orienter vers les métiers des corps en uniforme.
Les missions du care sont pour leur part plutôt associées à des orientations vers les métiers de la santé et du social. Plus spécifiquement, les participants des MIG « animation » désirent s’orienter plus que la moyenne vers les métiers du sport et de l’éducation.
À l’instar de ce qui a pu être observé sur le Service civique, la MIG pourrait alors apparaître comme une expérience tremplin dans la construction des parcours de vie au sens large.