VOILE : Route du Rhum – Destination Guadeloupe – Au cœur du collectif Soudée ! – Freelance.com
Le jeune skipper s’est lancé un défi de géant : débuter une aventure en IMOCA, disputer la Route du Rhum – Destination Guadeloupe et engranger une expérience précieuse en vue du Vendée Globe 2024.
Afin d’y parvenir, Guirec Soudé a constitué un collectif d’amis pour former son équipe et l’épauler dans cette grande aventure. Alice, Lucie, Newt, Sébastien, Arthur et Eugène forment ainsi ce collectif ‘Soudée’. Ils racontent Guirec, à la fois aventurier, compétiteur et skipper.
Alice Claeyssens : « Guirec, la foi dans tous ses rêves »
« Je travaillais comme seconde capitaine sur un catamaran qui faisait du charter. En 2014 alors qu’on débarquait des passagers sur une plage un jour, Guirec a débarqué. Il venait de traverser l’Atlantique et cherchait de l’argent pour consolider sa coque avant d’aller vers le Groenland. Je le prenais pour un fou ! Les semaines qui ont suivi, il venait en paddle régulièrement avec Monique pour récupérer les plats de traiteur qu’on avait. Au fil du temps, on a sympathisé et on a gardé contact. Quand il est revenu en Bretagne en 2018, c’est lui qui m’a offert du boulot et tout s’est enchainé. Je m’occupe de la logistique, de la communication et de la gestion du projet et de la communication du projet. Et lorsqu’il a dit « trouve moi un IMOCA, je veux faire le Vendée Globe », je me suis demandé dans quoi on s’embarquait ! Quoi qu’il en soit, Guirec a conservé sa spontanéité, sa fraicheur et sa volonté sans faille. Il a la foi dans tous les rêves qui lui traversent l’esprit. Avec lui, tout est toujours possible ! »
Lucie Queruel : « on a tous des liens d’amitié avec Guirec »
« En 2014, on a appris à se connaître à La Corogne après sa première longue navigation en solitaire. Il n’avait pas beaucoup d’expérience du large et avait beaucoup de questions. Je lui ai donné des conseils, montrer comment monter son spi et ensuite on a navigué ensemble jusque dans les Canaries. Il était « à l’arrache », c’était un aventurier qui n’avait pas froid aux yeux. Guirec avait de bonnes idées, de bonnes réflexions, un bon état d’esprit. Nous sommes restés en contact lors de ses aventures et je lui avais toujours dit que s’il montait un projet IMOCA, j’étais d’accord pour être à ses côtés. Dans l’équipe, on a tous des liens d’amitié avec Guirec. Il doit s’attacher à régater, à approfondir la technique, la stratégie, les réglages. Mais ça reste le meilleur marin que je connaisse. Il est bien sur l’eau, a la tête froide et est toujours motivé ! »
Newt De Nijs : « la conviction qu’il sait gérer en mer »
« Nous nous sommes rencontrés à St Barthélémy au début de son tour du monde. Nous avions des amis en commun, je fréquentais le club de planche à voile où il travaillait un moment. Étant donné qu’il était marin, j’imaginais quelqu’un de renfermé alors que Guirec est très ouvert, très sociable. J’ai suivi ses aventures d’un œil amical, j’ai appris à le découvrir et nous nous sommes mis en couple il y a deux ans. Je garde toujours confiance en lui parce que j’ai la conviction qu’il sait gérer en mer. Je me souviens d’une navigation ensemble en pleine tempête et j’ai vu comment il se mettait dans sa bulle, comment il hiérarchisait les priorités dans l’urgence et comment il faisait face. Lorsqu’il a débuté en IMOCA, j’avais à cœur d’en faire partie, de garder un lien avec le projet, l’équipe et ce que Guirec vit au quotidien. Je m’occupe des aspects liés à l’administration, la comptabilité et la logistique dont l’avitaillement. Si le projet est différent de ce qu’il a pu faire, Guirec n’a pas changé. Il conserve cet esprit d’aventure et surtout cette capacité à transmettre et à échanger avec les autres même si les sollicitations se sont multipliées. »
Sébastien Audigane : « Guirec, un sens marin et une grande volonté »
« J’avais suivi son tour du monde et sa traversée de l’Atlantique à la rame qui m’avait impressionné. C’est quelqu’un de tenace, sympathique, intelligent et j’avais envie de le rencontrer. Quand il a cherché un coach pour débuter son aventure IMOCA, je lui ai proposé mes services. À l’issue de sa première course, la Guyader Bermudes 1000 Race, je lui ai proposé de rester un peu plus longtemps ! (rires). Guirec a un sens marin et une grande volonté. Il est calme et réfléchi ce qui est essentiel sur ces grands bateaux. Désormais, il doit s’améliorer en régate, en réglages fins et surtout passer le plus de temps possible sur le bateau pour le maîtriser parfaitement. »
Arthur Guillemot : « le bateau est prêt pour le départ »
« On s’est rencontré avec Guirec au collège en 4e. Avec les années, il n’a pas vraiment changé : il a toujours été aventurier, toujours eu la joie de vivre, toujours été heureux de naviguer… C’était déjà un compétiteur et un régatier. Quand Guirec m’a proposé de venir travailler avec lui, j’ai tout de suite accepté : c’est une belle opportunité pour nous tous et un super projet. Nous n’avons pas vraiment de postes prédéfinis, on est tous un peu touche-à-tout. Il s’agit bien entendu d’un sacré investissement personnel mais c’est une très belle aventure. On a la chance d’avoir un bateau qui est facile, bien entretenu, très bien fiabilisé par Benjamin Dutreux (l’ancien skipper du bateau). Cet été, on a refait toute la peinture de pont, changé le gréement dormant et le bateau est prêt pour le départ ! »
Eugène Riguidel, parrain du bateau : « Guirec en mer, comme un poisson dans l’eau »
« J’ai bien connu le père de Guirec et ils ont beaucoup de point commun, à commencer par leur rire communicatif ! J’ai été très fier quand il m’a demandé d’être le parrain du bateau. Le parcours de Guirec est incroyable. C’est un marin qui est en mer comme un poisson dans l’eau, il a une détermination impressionnante et il enchaîne les exploits. La façon dont il aborde et débute ce projet IMOCA est très intelligent. Il a choisi un bon bateau et s’est surtout donné du temps pour le prendre en main et pour s’y aguerrir avant le Vendée Globe dans deux ans. Cette Route du Rhum est un palier de plus. C’est un très bel événement, une chance immense de larguer les amarres et de faire partie des 138 engagés de cette course mythique. »