EQUIPEMENT : Favoriser la souplesse sur la vidange annuelle des piscines
Plan de sobriété énergétique du Sport présenté par Amélie OUDEA-CASTERA.
PISCINES
En France, on compte environ 4 000 piscines publiques et 6 412 bassins qui sont gérés à 90 % par les collectivités. Les piscines sont des équipements énergo-intensifs (environ 60 % des piscines ont plus de 30 ans) et peuvent représenter environ 10 % de la consommation énergétique totale d’une commune. Le traitement de l’air (chauffage et déshumidification), le chauffage de l’eau des bassins et le chauffage de l’eau chaude sanitaire pour les douches sont les principaux postes énergivores.
Les travaux du sous-groupe de travail « piscines », intégrant des gestionnaires privés et leurs représentants, des collectivités, l’Association des Maires de France, France Urbaine, l’Andes et des experts du secteur, ont démontré une très grande hétérogénéité de l’exploitation des piscines sur le territoire. Qu’il s’agisse du type d’équipement, du mode de gestion ainsi que des choix d’exploitation, les solutions applicables pour réduire la consommation énergétique doivent être étudiées au cas par cas. La piscine est un service public essentiel, accessible à tous, qui contribue à la santé et fait donc partie de l’éducation.
Elle œuvre au bien-être de nombreux Français, quelles que soient leurs catégories sociales, y compris parmi les plus précaires qui s’y rendent régulièrement. Les piscines répondent d’ailleurs à une priorité de santé publique forte du Gouvernement, comme le montre l’intégration de l’aisance aquatique dans les programmes scolaires prévus par le Code de l’éducation. Notre objectif est donc de parvenir à des mesures de réduction de la consommation énergétique de ces structures, tout en évitant leurs fermetures.
FAVORISER LA SOUPLESSE SUR LA VIDANGE ANNUELLE DES PISCINES, EN ACCORD AVEC LES AGENCES RÉGIONALES DE SANTÉ
Depuis 2015, les gestionnaires de piscines publiques sont tenus de vider leurs bassins une fois par an, pour des raisons d’hygiène, afin de procéder au renouvellement de l’eau. Aujourd’hui, compte tenu des circonstances, cette pratique apparaît à la fois extrêmement contraignante et consommatrice d’énergie. L’Andes propose donc de poursuivre la simplification des normes lancée il y a 7 ans et de tenir compte de la réalité des contrôles de sécurité sanitaire des bassins effectués plusieurs fois par jour par les exploitants. Elle demande ainsi que les Agences régionales de santé assouplissent l’obligation de vidange annuelle.
Lorsque la vidange devient nécessaire, l’Andes recommande de privilégier la récupération des eaux de vidange pour stockage et traitement avant réutilisation ultérieure, notamment pour un usage sanitaire ou l’arrosage de terrains extérieurs.
Selon Anne-Marie HEUGAS, vice-Présidente de la commission Sports de France Urbaine et Présidente de la commission « sport durable » à l’ANDES : « L’eau des piscines fait l’objet de contrôles inopinés de l’agence régionale de santé tous les mois et de contrôles journaliers qui conditionnent l’ouverture des bassins au public. À Est Ensemble – Grand Paris, qui représente 11 piscines, nous n’avons jamais eu de problèmes majeurs de mauvaise qualité de l’eau nécessitant une fermeture des bassins. Dans ces conditions la vidange annuelle systématique des piscines n’est plus une réponse adaptée en termes d’impact environnemental et de sobriété énergétique. »

















