HANDBALL : Tolérance zéro face à toutes les violences à la Fédération française
Il y 5 ans, le 15 octobre 2017, le mouvement #MeToo débarquait en France et touchait tous les secteurs professionnels, de la politique au monde du spectacle.
Le sport n’a évidemment pas été épargné par cette campagne et des sportifs et sportives ont témoigné pour que les choses changent.
Cette date anniversaire a été l’occasion pour la Ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra de réaffirmer, à travers une tribune dans le journal Le Monde, l’engagement de l’État dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Cela passe notamment par le renforcement des effectifs départementaux consacrés à la lutte contre ces violences mais aussi par l’organisation d’une convention sur l’enfant face aux violences dans le sport.
La FFHandball met aussi tout en œuvre pour faire cesser toutes les formes de violences au sein de son institution. Cette lutte contre le racisme, sexisme, homophobie, transphobie, cyberharcèlement, incivilités et plus encore contre les violences sexuelles est au cœur du projet fédéral. Concrètement, depuis novembre 2020, la FFHandball a mis en place un plan de lutte contre toutes les violences avec notamment la mise en place d’une cellule de signalement composée de quatre personnes (deux juristes donc un avocat) qui ont pour mission de recueillir les signalements (toutes formes de violences confondues) par téléphone ou par mail. Parallèlement à cette cellule, l’institution a souhaité mettre en place des partenariats afin de l’accompagner dans des actions de formation et de sensibilisation. Les premiers partenariats ont été noués avec les associations Colosse aux pieds d’argile en ce qui concerne les violences sexuelles et Log.in Prévention pour tout ce qui est lié au cyberharcèlement. La troisième action de la FFHandball a été de missionner dans chaque région métropolitaine et ultramarine deux personnes chargées (élu et salarié) de porter ces questions sur tout le territoire national. Réunis en séminaire, ces « référents intégrités » ont été dotés d’une mallette pédagogique pour mettre en œuvre opérationnellement leur mission.
Depuis janvier 2021 :
- 46 dossiers de signalement traités par la cellule principalement pour des faits d’agression sexuelle, messages à connotation sexuelle, bizutage…
- Plus de 99% des mis en cause sont de sexe masculin
- 65% des mis en cause sont des éducateurs (13% des arbitres, 11% des dirigeants et 11% des joueurs)
- 56% des victimes déclarées et identifiées sont de sexe féminin et 44% donc de sexe masculin
- 77% des victimes déclarées et identifiées étaient mineurs au moment des faits
- 25 000 personnes, licenciés de la fédération ont été contrôlés au Fijais sur le périmètre éducateurs/dirigeants élus auquel s’ajoute désormais les arbitres.
- 6 dossiers ayant abouti à la radiation de la personne, licenciée à la FFHandball, mise en cause
« En deux ans, beaucoup de choses ont été faites pour instaurer un climat de confiance permettant la libération de la parole. Ces deux années ont permis de prendre conscience de l’ampleur du phénomène et d’améliorer leur prise en compte. A cet égard, le message envoyé à nos licencié.es est sans équivoque : 0 tolérance et 0 état d’âme. » précise Béatrice Barbusse, vice-présidente de la FFHandball.
La route est encore longue pour éradiquer totalement les violences dans le monde du sport et du handball. La FFHandball en est consciente et préfère assumer l’existence de tels phénomènes dans son sport en toute transparence afin de permettre aux victimes d’en parler le plus facilement possible et de les accompagner. La peur doit changer de camp et ces violences ne doivent, en aucun cas, rester impunies.