VOILE : LA SOLITAIRE DU FIGARO – Le podium de la première étape célébré à Port-la-Forêt
Alors que les 34 marins en lice sur La Solitaire du Figaro sont tous arrivés à bon port jeudi après plus de trois jours de course, le podium de la première étape a été célébré ce vendredi lors de la remise des prix.
Sans oublier le meilleur étranger, en lice sur le Vivi Trophy, le premier Bizuth qui est en tête du classement Bénéteau des Bizuths, et qui est également vainqueur de l’étape. Le skipper qui a fait preuve du plus de combativité en mer, lui, a reçu le Trophée Suzuki de la Combativité. Cet après-midi, de nombreuses légendes de la course au large nées, entre-autre, sur La Solitaire du Figaro se sont affrontées sur « La Régate des Héros », organisée par Port-la-Forêt qui célèbre son 50e anniversaire cette année.
« Ici naissent les légendes » ! Le claim de La Solitaire du Figaro s’est une nouvelle fois vérifié jeudi avec la victoire d’un Bizuth, Davy Beaudart (Nauty’Mor) sur la première étape de la course entre la Loire-Atlantique et Port-la-Forêt après 3 jours 18 heures et 26 minutes de mer. Port-la-Forêt où a eu lieu la remise des prix de la première étape de La Solitaire du Figaro à 18h00 ce vendredi. Une première étape très disputée comme à l’accoutumée. 3 min et 5 secondes séparent le 2nd du 1er, 28 min et 59 secondes le 3e du 1er.
Deuxième sur la ligne d’arrivée, Davy Beaudart a été promu vainqueur de l’étape. Premier sur la ligne, Fred Duthil (Le Journal des Entreprises) a en effet écopé d’une pénalité de 30 minutes suite à une réclamation du jury contre lui pour une rupture de plomb moteur à bord de son Figaro Bénéteau 3. Aucun bizuth n’avait gagné une étape depuis Pietro d’Ali, en… 2005 ! « J’aurais préféré que ce soit une victoire classique. Je suis vraiment désolé pour Fred. C’est lui qui a eu les honneurs de la ligne. Le plomb, c’est malheureusement des choses qui arrivent. Maintenant, je suis quand même content d’avoir gagné. C’est assez extraordinaire d’arriver à une telle place sur une première Solitaire. J’ai un petit matelas d’avance mais les favoris vont très vite », déclarait le gérant du chantier naval Nauty’Mor hier en fin de journée. « Les bonnes performances sur l’eau viennent avant tout du plaisir naviguer et de prendre du plaisir de régater avec les autres. Je n’ai clairement pas le même niveau que ceux qui s’entraînent à l’année sur ce support et je ne vais pas modifier ma manière d’aborder l’étape. Mais s’il y a des coups à jouer, je les jouerai ! J’avais dit avant le départ que j’aimerais bien faire un podium bizuth sur cette édition 2022. J’ai désormais deux heures d’avance et je vais faire en sorte de continuer ainsi ».
Le Trophée de la Combativité Suzuki décerné à Basile Bourgnon
Comme chaque année depuis 2017, le Partenaire Officiel Automobile et Marine de La Solitaire du Figaro récompense sur chacune des trois étapes le skipper qui s’est distingué par sa ténacité. Ce dernier reçoit le Trophée Suzuki de la Combativité, décerné par un jury composé de cinq membres issus de la Direction de Course, de l’organisation, de collaborateurs Suzuki et de journalistes. Ainsi qu’une dotation de 1.000 euros. « On voulait un trophée qui ressemble à la marque, dans lequel on retrouve des valeurs de combativité, de la ténacité, de l’idée, de la stratégie. Ce n’est pas le rang d’arrivée qui compte », explique Alain Le Meur, directeur des Relations Presse et des Relations Publiques de Suzuki Automobile.
A l’issue de la première étape de La Solitaire du Figaro 2022, le jury a décidé de remettre le Trophée Suzuki de la Combativité à Basile Bourgnon (EDENRED). « Peu importe que l’on soit arrivé premier ou dernier, l’important, c’est d’avoir eu un fait de course, une bonne idée, une bonne stratégie, d’avoir été le premier à tester quelque chose qui a fonctionné. C’est pour cela que nous avons le plaisir de remettre le Trophée à Basile Bourgnon, qui a été le premier en arrivant aux Scilly à partir vers l’ouest. De la même manière, en descendant vers le sud, il a pris en premier la direction de l’ouest en passant Ouessant. Notre choix s’est porté sur lui pour ces deux raisons, mais aussi parce qu’il est un bizuth, que ses bonnes idées ont été suivies par d’autres et lui ont permis de rester dans le bon paquet et de maintenir un classement stable ». A l’issue de la compétition, ce jury attribue également le Super Trophée Suzuki de la Combativité au skipper qui aura fait preuve de la plus grande détermination sur l’ensemble des trois étapes.
La Régate des Héros fait le show sur l’eau
Ce vendredi après-midi, à l’invitation de Port-La-Forêt qui fête ce week-end ses 50 ans, se disputait la Régate des Héros. Cette régate conviviale rassemblait les meilleurs skippers de course au large: Philippe Poupon, François Gabart, Charlie Dalin, Armel Le Cléac’h, Christian Le Pape, Eric Peron , Jean Le Cam, Eric Bellion, Martin Le Pape, Roland Jourdain, Vincent Riou et Anthony Marchand. Tous sont venus donner le meilleur d’eux-mêmes – dans la bonne humeur – pour briller devant le public et les concurrents de La Solitaire du Figaro en escale. Une jolie manière de souligner les liens qui unissent depuis toujours la course quinquagénaire et le port, haut lieu du « Figarisme » à travers le Pôle Finistère Course au Large.
C’est à 15h30 qu’a été donné le départ de cette régate conviviale qui se disputait en Pabouk, ces magnifiques petits bateaux au look vintage, qui se barrent comme des petits dériveurs. Le temps d’un parcours entre une bouée mouillée au large du Cap Coz et une autre au cœur du port au plus près des pontons, ces stars de la voile, comptant parmi les plus grandes figures de la course, ont fait le show sur l’eau. Pour l’anecdote, on retient que Philippe Poupon et François Gabart sont les vainqueurs des deux manches du jour. Présent, Jean Le Cam, l’un des triples vainqueurs de La Solitaire du Figaro, n’aurait raté ce rendez-vous pour rien au monde. « J’ai participé 16 fois à la Solitaire qui a occupé une bonne partie de ma vie. Ici, à Port-La-Forêt, il y a aussi le Pôle qui regroupe beaucoup de coureurs qui s’entraînent ensemble pour essayer d’être les meilleurs possibles. Le Pôle Finistère Course au Large a trouvé sa place parce qu’il vaut mieux être mauvais chez les bons, que bons chez les mauvais. Cela permet d’apprendre plus vite. À partir du moment où il y a un petit groupe d’excellence, forcément cela attire d’autres coureurs qui viennent apprendre et montent à leur tour le niveau. Tout compte fait, c’est une histoire d’Hommes tout ça. » a confié le Roi Jean avant d’embarquer à bord de son Pabouk. Philippe Poupon remporte la régate, devant François Gabart, et Armel Le Cleac’h et Charlie sont 3e ex-aeqo.
Ils ont dit:
Fred Duthil (Journal des Entreprises) : « J’ai avalé cette histoire de pénalité. Je dois avouer que j’étais un peu marqué hier soir car j’étais très fatigué mais j’ai déjà tourné la page. Quand je regarde le classement, je dispose toujours d’1h30 d’avance sur les favoris du circuit. C’est une sacrée belle opération et cette première étape m’a bien servi ! Je suis bien positionné pour la suite de la course. Cette première étape m’a finalement remis dans le rythme. Je n’étais pas très serein sur les manœuvres à effectuer dans les transitions, où je n’étais pas encore hyper à l’aise. Elle m’a clairement redonné confiance sur le rythme, les manœuvres et m’a même permis d’identifier de nouveaux réglages, notamment du mât. J’ai la sensation que ce sera encore meilleur techniquement sur celles à venir ».
Philippe Hartz (Marine Nationale – Fondation de la Mer) : « Je tire beaucoup de satisfaction de cette première étape. Je finis à une place qui est au-dessus de mon niveau de prétention sportive. Je m’étais fixé un Top 10 car il y a des gens beaucoup plus expérimentés qui naviguent. Le Figaro est fidèle à sa réputation. Chaque marin est capable du pire et du meilleur. La gestion de la fatigue en mer ? Je me connais cramé. J’ai été formé à ça. On forme nos militaires (à la Marine Nationale) à travailler sous contraintes et sous fatigue. Dans l’exercice du Figaro, c’est un avantage. Je gère la fatigue un peu mieux que les autres. Globalement, je sors mon épingle du jeu dans les fins de course en général car je connais mes signaux faibles ».
Jörg Riechers (Alva Yachts) : « Ça fait super plaisir de finir quatrième déjà, et être le premier étranger c’est bien parce que ça permet d’internationaliser l’évènement. Même si la course au large est dominée par les français actuellement, ma place de quatrième et premier étranger permet de de montrer aussi que les étrangers peuvent performer en Figaro et c’est bien pour tout le monde ! ».
Suivre l’ensemble de la course – prochain départ dimanche 28 août
Cartographie actualisée toutes les 15 minutes 24h/24 et toutes les 5 minutes lors des passages clés ICI
Site internet alimenté en continu : actu le matin – article le soir (communiqué de presse envoyés chaque soir) – faits de course. Photos – vidéos – classements.
Directs digitaux départs/arrivées de toutes les étapes. Site internet et Réseaux sociaux