BOBSLEIGH FEMININ : Ecrire l’histoire pour Margot BCOCH, Carla SENECHAL et Sandie CLAIR
Après un dernier stage de poussée sur glace en Allemagne tout au long de la semaine pour les françaises, direction Paris pour le grand décollage vers Pékin !
Dans une semaine, vendredi 4 février, la pilote Margot Boch (22 ans), accompagnée de sa pousseuse titulaire Carla Sénéchal (25 ans) ainsi que de sa pousseuse remplaçante Sandie Clair (33 ans) défileront au côté des autres membres de la délégation française avec l’immense fierté de représenter, pour la première fois, la nation bleu-blanc-rouge en bobsleigh féminin à des Jeux Olympiques d’hiver !Et quel chemin parcouru depuis le début de leur aventure il y a seulement 4 ans…En 2018, Margot lance son projet et contacte Carla Sénéchal évoluant alors dans l’athlétisme. La pilote plagnarde ne le sait pas encore mais Carla, en parallèle, pense de plus en plus au bobsleigh. Elle y pense si fort que sa chance, celle qu’elle appelle « la chance de sa vie » se présente. Plusieurs tests remportés haut-la-main, la Chambérienne rejoint l’équipage de la « Bob Team Boch » – équipe de France féminine de bobsleigh – et devient la pousseuse de Margot.La grande aventure est lancée ! Sans le savoir, elles se connaissent déjà parfaitement. Si bien qu’elles deviennent très rapidement des amies en dehors des pistes. Les « couettes couettes » surnom donné par leur préparateur physique Max Robert, ancien membre de l’équipe de France de bobsleigh, se font très vite appeler les « twin sisters » dans le circuit. Si les équipages concurrents ne leurs prêtent aucune attention au début, elles sont de plus en plus observées au fil des saisons.Compétition après compétition, les françaises trouvent leurs marques, se créent leurs habitudes, travaillent leur style et leurs automatismes et atteignent leur objectif, notamment grâce au renfort de Sandie Clair, ancienne championne de cyclisme sur piste qui a rejoint l’aventure la saison passée. Ensemble, elles atteignent les objectifs fixés par la Fédération Française des Sports de Glace pour obtenir leur précieux sésame pour les JO de Pékin 2022 !Si le vendredi 4 février, l’équipage féminin français défilera le drapeau français entre les mains, cette victoire sera collective. En effet, depuis le début, l’équipage a la chance d’être entouré d’un staff omniprésent, aussi bien sur un plan sportif que familial (comme leurs filles Margot et Carla, les familles Boch et Sénéchal se sont vite liées d’amitiés).Bruno Mingeon, ancien pilote, médaillé de bronze en bob à 4 aux JO de Nagano en 1998, proche du team : « Ca y’est, la France a désormais une équipe féminine de bobsleigh aux JO ! Je suis très heureux et surtout très impatient de les voir bientôt au départ de cette superbe compétition. Une consécration bien méritée… Les filles ont fait le boulot jusqu’à aujourd’hui, il ne leur reste plus qu’à profiter pleinement de l’événement ! Rendez-vous à Yanking pour cette première tricolore ! » Max Robert, préparateur physique des filles, ancien pousseur, médaillé de bronze en bob à 4 aux JO de Nagano en 1998 : « Carla et Margot ont montré qu’elles avaient le niveau mondial, elles ont battu des équipes qui sont déjà montées sur le podium des Championnats du monde. Les « couettes couettes » s’apprêtent à découvrir leurs premiers Jeux Olympiques et honnêtement, quand je parle avec elles, je n’ai pas l’impression d’avoir des jeunes filles de 22 et 25 ans tellement elle dégagent de la sérénité et du recul par rapport à la grandeur de l’évènement. Pour l’instant, tout glisse sur elles, je suis très impressionné par autant de maturité. Quand je pense à mes premier Jeux (Albertville 1992), je peux vous assurer que je n’étais pas du tout dans le même état d’esprit qu’elles ! « Laurent Boch, papa de Margot, ancien bobeur et fils de bobeur : « Leur rêve devient enfin réalité et elles le méritent ! Après tous ces sacrifices, Margot n’a jamais baissé les bras depuis sa décision de passer au bobsleigh. Mon Dieu que la tâche n’a pas été facile ! Entre moments de doutes, blessures, dans un sport si peu médiatisé et aidé, elle n’a jamais renoncé. C’est vrai qu’en tant que parents, on est très investit, on vit à fond leur aventure avec elles depuis le début ! Avec Pascal (Sénéchal), cela nous arrive de rester des heures au bord des pistes pour filmer leurs descentes pour qu’elles puissent les analyser, on s’improvise transporteur du bob pour les soulager lorsqu’elles sont crevées, on est aussi leurs assistants porteurs du bob et les 200kg, on les sent bien passés (rires). Après tous leurs efforts, depuis 4 ans, on ne peut que leur souhaiter le meilleur ! » Pascal Sénéchal, papa de Carla : « Je me souviens encore des premiers tests de poussées de Carla à Mâcot. Quel chemin parcouru depuis… C’est quand même un sport très dur physiquement et techniquement, qui coûte très cher et qui, malheureusement, souffre d’un gros manque de médiatisation. Margot et Carla ont du se débrouiller seules pour trouver des sponsors afin de réaliser leur projet. C’est un sport qui est lourd en terme de manutention et de logistique. Les filles vont de compétition en compétition en conduisant leur camion avec le bob à l’arrière. Avec Laurent (Boch), nous nous sommes retrouvés plusieurs fois à s’improviser transporteur de bob pendant des milliers de kilomètres à travers l’Europe afin qu’elles puissent prendre l’avion et se reposer. Pour l’anecdote, quelques jours avant une Coupe d’Europe en Allemagne, les filles nous avaient contactés, elles étaient épuisées et en pleurs au téléphone. Avec Laurent, nous n’avons pas hésité une seconde, nous avons pris la route pour Königssee afin de prendre le relais. Elles ont terminé la compétition avec une très belle médailles d’argent au cou. C’est aussi ça le bobsleigh, l’esprit d’entraide. » Rendez-vous le lundi 14 février à 4h00 (heure FR) pour suivre Margot en monobob (et la grande entrée de cette discipline aux JO) et le samedi 19 février à 14h30 pour suivre Margot et Carla en bob à 2 à 14h30 (heure FR).

















