JEUX OLYMPIQUES : Stéphane HOUDET, porte-drapeau de la délégation française aux Jeux de Tokyo
Après des vacances en Islande pour un repos mérité et récupérateur, Stéphane Houdet se prépare pour son depart le 14 août prochain afin de rentrer dans la bulle sanitaire pour ses 4ème Jeux Paralympiques.
Être le porte-drapeau de la délégation française aux Jeux Paralympiques de Tokyo, c’est acté pour Stéphane Houdet ! Ce sont deux binômes mixtes, représentés du côté paralympique par Sandrine Martinet, athlète en para-judo, et Stéphane Houdet en tennis-fauteuil.
C’est une excellente nouvelle pour l’athlète de 51 ans qui ajoute ce titre à un palmarès déjà bien rempli. Il tentera de remporter une cinquième médaille aux Jeux Paralympiques de Tokyo. En parallèle d’une vie sportive déjà bien remplie, Stéphane mène plusieurs combats en dehors des terrains. Une détermination sans faille pour livrer des messages qu’il compte bien conduire au sommet.
LE SPORTIF IDEAL POUR ÊTRE LE PORTE-DRAPEAU DE LA DELEGATION PARALYMPIQUE
C’est la compétition d’une vie qui l’attend, celle qu’il a déjà connu de nombreuses fois : les Jeux Paralympiques, à Tokyo. Son objectif : remporter une cinquième médaille paralympique. L’athlète part confiant, d’autant plus qu’il vient d’être nommé porte-drapeau de la délégation française, aux côtés de Sandrine Martine. En effet, cette année, outre le fait que le public était impliqué dans ce choix ; pour la première fois, ce sera un binôme (homme-femme) qui défilera à la cérémonie d’ouverture, drapeau national en mains. C’est donc une grande première pour l’athlète qui a toutes les qualités pour endosser ce titre honorifique. En attendant, Stéphane Houdet poursuit une préparation physique et mentale minutieuse, rythmée par des entrainements et des tournois.
« J’ai versé mes premières larmes lors de mes premiers Jeux à Pékin en regardant un combat de Sandrine. Aujourd’hui, pour mes 4ème Jeux Paralympiques, je suis honoré de vivre de nouvelles émotions à ses côtés. Ensemble, nous serons le binôme qui va entourer notre belle équipe de France sur toutes les aires des Jeux de Tokyo ! »
SON ÂME DE SPORTIF, UNE FORCE A TOUTES EPREUVES
Dès son enfance, Stéphane Houdet a déjà un bel avenir dans le tennis. Né en 1970, de 7 à 24 ans, il s’entraîne assidument et parvient à un bon niveau, obtenant même plusieurs titres de champion des Pays de la Loire. En 1996, sa vie bascule à la suite d’un accident de moto. Après des semaines de coma, de multiples opérations et la douleur, Stéphane Houdet se relève et marche sur une jambe devenue raide. Prêt pour affronter les étapes qui l’attendent, il se donne de nouveaux objectifs. Il parvient à les réaliser, notamment grâce à son profil de sportif de compétition. Après une rencontre, qu’il qualifie d’inspirante avec un sportif ayant eu la même histoire que lui, sa vie prend un nouveau tournant : il fait le choix de se faire amputer. En 2005, quelques mois seulement après cette nouvelle autre vie, Stéphane Houdet se met au tennis-fauteuil et remporte son premier tournoi. Au fil des années, il devient l’ambassadeur de la discipline en France. Il transforme son aisance et sa puissance en victoire. La preuve en est, Stéphane détient un palmarès exceptionnel. Il ne remporte pas moins de 23 tournois du grand Chelem, 19 en double et quatre en simple. Il comptabilise 9 victoires à Roland Garros (deux en simple, cinq en double) ainsi que 6 victoires à l’US Open (dont 2 en simple) , 5 à l’Open d’Australie et 3 à Wimbledon. Pour compléter son tableau de récompenses, il s’offre 4 médailles paralympiques, dont 2 en or (à Pékin et Rio en double), une en argent (en simple) et une en bronze à Londres. Aujourd’hui, le tennisman s’entraine sans relâche pour décrocher deux médailles supplémentaires aux jeux paralympiques de Tokyo, en 2021.
DE LA RESILIENCE A L’INNOVATION
A 17 ans, Stéphane Houdet met la raquette de côté pour partir en classes préparatoires puis suivre des études de vétérinaire. Là aussi, il excelle. Son âme de combattant lui permet de soutenir sa thèse de docteur vétérinaire, deux ans seulement après son accident. Sa résilience, sa capacité à rebondir après ce traumatisme, à la fois physique et psychologique, lui donnent une force exemplaire. Certes Stéphane gagne, remporte des tournois, mais il va aussi plus loin et innove. Insatiable, il invente une nouvelle façon de jouer : à genoux. C’est dans cette position qu’il se sent le mieux. Il conçoit avec des ingénieurs un fauteuil plus adapté et des roues extrêmement légères. La semaine dernière, il était d’ailleurs aux côtés d’ingénieurs pour réaliser des tests sur son fauteuil. Cette première innovation convaincante le pousse à travailler sur une deuxième version qu’il espère sortir entre les Jeux de Tokyo et ceux de Paris avec le défi d’en faire le fauteuil de tennis le plus léger du monde.