MONTAGNE : Note de conjoncture – Isère Attractivité, le bilan du mois de juillet
Dans un contexte difficile de crise sanitaire COVID et une météorologie très défavorable avec des pluies abondantes, l’Isère résiste en juillet avec une fréquentation touristique française sensiblement identique à 2020 et un retour des clientèles étrangères.
La consommation touristique semble toutefois ralentie et l’absence de réservations de dernière minute tant attendues, entame la confiance des professionnels pour la suite de la saison…. L’Isère a subi la concurrence des destinations du Sud (y compris à l’étranger en Espagne, Grèce, Italie), la mauvaise météorologie des pays d’Europe du Nord depuis le mois de juin ayant beaucoup joué dans les arbitrages des vacances.
Au cours du mois de juillet 2021, avec 3 millions de nuitées, la fréquentation touristique globale (marchande et non marchande, française et étrangère) de l’Isère est en hausse de +6% par rapport à celle de 2020 (–7% par rapport à 2019). Les attraits conjugués de la campagne et de la montagne et le retour de certaines clientèles étrangères expliquent cette progression par rapport à 2020.
Interrogés en début de saison, les professionnels étaient confiants pour cet été, les réservations ayant pris de l’avance. La météorologie peu encourageante a freiné les réservations de dernière minute, sans toutefois provoquer beaucoup d’annulations.
En quête de grands espaces, de calme et de nature, la clientèle française bien présente, confirme son attrait pour le tourisme vert.
La clientèle de proximité reste majoritaire : 40% de clients viennent d’Auvergne Rhône-Alpes suivis des Bouches du Rhône et de Paris. Les actions de communication sur les marchés de proximité depuis 4 ans portées par Isère attractivité portent leurs fruits dans ce contexte de crise COVID et de météorologie capricieuse, cette clientèle étant plus réactive et captive.
Du côté des clientèles étrangères, les Néerlandais et Belges font un retour remarqué dans les stations de montagne au cours de ce mois de juillet. A l’inverse, la clientèle Britannique reste absente du fait de l’isolement de 7 jours imposé à l’entrée en France.
60% des professionnels de l’hébergement jugent l’activité de ce mois « bonne » à « très bonne ». Comme en 2020, les campings s’en sortent mieux que les hôtels grâce aux hébergements locatifs «dur», très plébiscités du fait de la météorologie. Les gîtes rencontrent cette saison encore, un franc succès.
En revanche, la consommation touristique apparaît en baisse. Restrictions budgétaires, règlementations Covid et météo ne facilitent pas la reprise d’activité des commerçants, restaurateurs et prestataires d’activités (loueurs de vélos, vol libre, etc.) qui voient leur chiffre d’affaires baisser.
> La location meublée, grande gagnante des hébergements en Isère
C’est une saison record qu’enregistrent les gîtes de l’Isère avec des taux d’occupation qui atteignent 80% en juillet (+19% par rapport à la moyenne des 4 dernières années) et jusqu’à 95% en août (+4% par rapport à la moyenne des 4 dernières années). A la campagne ou en montagne, ce mode d’hébergement, confortable, intimiste et proche de la nature, connait un véritable essor et attire une clientèle de plus en plus jeune.
De même, les locations d’hébergements de l’Isère de type Airbnb et Abritel affichent un taux d’occupation de 44% en juillet soit une hausse de +7points par rapport à 2020.
> Le retour des événements, un moteur de l’activité touristique
L’organisation d’événements, qui se sont déroulés avec succès, a de nouveau permis d’attirer des clientèles en court séjour : Trail des passerelles du Monteynard (4 200 coureurs inscrits), UT4M, Festival Jazz à Vienne ( 61 000 spectateurs aux concerts payants), Mountain of Hell aux 2 Alpes, Triathlon de l’Alpe d’Huez, Jazz Alp’ à l’Alpe du Grand Serre, salon Alpe Home aux 2 Alpes, etc.
Les sites et musées ont également retrouvé leurs visiteurs (12 200 entrées aux Grottes de la Balme, 2 800 visiteurs à La Mine Image, 1 200 au musée EDF Hydrelec de Vaujany, etc.), et de nouveaux équipements majeurs sont venus compléter l’offre Iséroise comme le Petit train de la Mure ou le musée Champollion de Vif (3 400 entrées en juillet).
INCERTITUDE POUR LE MOIS D’AOÛT
Fin juin, 65% des professionnels hébergeurs se disaient confiants pour l’activité du mois d’août. Un mois plus tard, l’évolution de la crise sanitaire et la météorologie tempèrent cet optimisme. Fin juillet, ils sont 36% à se dire confiants.
Un mois d’août à suivre en fonction de ces paramètres…
Isère attractivité poursuit ses actions de communication en août sur les clients de proximité pour motiver les indécis.
Evolution des nuitées touristiques françaises en Isère
TENDANCE NATIONALE
> France : le bilan du mois de juillet est « plutôt positif »
Selon ADN tourisme, la volonté des Français de partir en vacances l’a emporté sur la crainte. Les gîtes et hébergements de plein air comme les campings enregistrent les plus forts taux d’occupation.
La volonté est de séjourner à la campagne ou en montagne. L’absence remarquée de la clientèle internationale fait du tourisme urbain le grand perdant de la saison estivale, comme c’est le cas notamment à Paris.
> La montagne estivale séduit de plus en plus de Français
Le baromètre ANMSM/Atout France/G2A affiche au 29 juillet, une progression du taux d’occupation de +9% sur l’ensemble des massifs.
Le massif des Pyrénées se démarque avec une progression de +24%.
La montagne l’été, avec ses nombreux atouts, s’impose comme destination incontournable pour la seconde année consécutive. Avec la progression des variants, une couverture vaccinale encore limitée et la mise en place du pass sanitaire, les perspectives du mois d’août sont à ce jour plus incertaines.
Source : Flux Visions Tourisme Orange