VOILE : Solitaire du Figaro, Anthony MARCHAND : « Tout est possible »
Après deux premières étapes intenses certes, mais qui n’ont pas créé d’écarts francs au sein de la flotte, Anthony Marchand et les 32 autres marins toujours en course dans la Solitaire du Figaro s’apprêtent à disputer le troisième acte de la compétition, et non des moindres.
Les 504 milles entre Dunkerque et Saint-Nazaire qui attendent le skipper de Groupe Royer – Secours populaire et ses concurrents s’annoncent en effet particulièrement complexes et piégeurs. Et pour cause, au-delà des chausse-trappes qui jalonnent le parcours à l’image des bancs de sables, des caps, des cailloux et des courants, les solitaires vont devoir composer avec une météo incertaine.
Le programme s’annonce donc corsé, ce qui fait dire à certains que ce troisième round pourrait bien être le tournant de la course. Vrai ou non, la question reste posée. Quoi qu’il en soit, le Costarmoricain, lui, est décidé à faire preuve d’opportunisme et d’audace, bien conscient que le podium reste à sa portée.
« Il va se passer plein de choses sur cette troisième étape et c’est tant mieux. Il y a des chances que le classement général se dessine plus sérieusement à son arrivée », assure Anthony Marchand. Pour lui, les enjeux sont clairs, il s’agit de grappiller un maximum de temps sur les concurrents de devant au classement général. Un classement où, pour l’heure, il occupe la 15e place à 1 heure et 24 minutes du premier, et à 41 minutes du troisième. « Je vais être plus incisif sur cette nouvelle manche que lors des deux premières. Mon but, c’est clairement de récupérer du temps pour atteindre une place au classement général qui me rendrait plus satisfait que ma position actuelle », annonce le skipper de Groupe Royer – Secours populaire, qui, pour mémoire, avait terminé 2e de l’épreuve en 2018 et 3e l’an passé. « Les écarts sont assez faibles pour le moment. Tout reste donc possible. Ce n’est pas la dernière manche mais c’est un gros morceau et il peut être crucial pour le classement final. Je vais donc me donner à fond. Pour autant, pas question de tenter des coups bêtement. En revanche, si j’ai confiance en mes choix, j’irais au bout », relate le Costarmoricain, bien conscient que la route entre Dunkerque et l’estuaire de la Loire est constellée d’embûches.
Anticipation : un maître-mot
« La route va être longue et la météo est encore très incertaine au sud de la Bretagne. Il va falloir suivre avec attention les infos données par Météo Consult et s’appliquer à bien réactualiser le peu de données dont on va disposer, notamment au bout de quatre jours de mer, sans oublier de bien anticiper les courants et ses renverses. Clairement, ce sera une étape où il faudra réussir à toujours avoir un coup d’avance. Pour le moment, c’est impossible de se prononcer sur des timings de passage. Impossible de prévoir à quel moment la porte va se fermer ou s’ouvrir. On sait qu’il va y avoir des points de passages cruciaux. Des choix importants seront à faire », souligne Anthony qui va rentrer dans le vif du sujet assez rapidement puisque dès le départ, prévu à 16 heures ce samedi, le match va débuter par une bataille de virements de bord face au vent et au courant, entre la côte, les zones de navigation interdites et les bancs de sables. La gestion de la fatigue sera assurément l’un des autres gros paramètres de la performance sur cette troisième étape dont le dénouement est attendu dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le Groupe Royer :
1945 : Louis Royer crée une société de négoce en chaussures
1975 : Jacques et Alain, fils du fondateur, intègrent la société
1989 : Ouverture d’un comptoir en Asie
Cette ouverture sur le monde, transforme cette société en mouvement en un Groupe, qui en 2018 est le n°1 français dans l’import – export de chaussures de marques sur le territoire national et dotée d’un large portefeuille de marques en propres, en licences et en marques de distributeurs dans différents univers :
* Sport : New Balance, Umbro, Sperry
* Mode junior : Hush Puppies, Kickers
* Mode : Charles Jourdan et Von Dutch
* Diffusion : Lulu Castagnette, Hello Kitty et Rica Lewis
Le Groupe Royer en chiffres :
* 650 collaborateurs en France & 800 dans le monde
* 35 marques de chaussures
* 23 millions de paires de chaussures commercialisées en 2017
* Exportation vers 70 pays dans le Monde
Le Secours populaire :
Né en 1945, le Secours populaire français est une association à but non lucratif, rassemblant des personnes de toutes opinions, conditions et origines qui souhaitent faire vivre la solidarité. Le Secours populaire soutient, dans l’esprit de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sur les plans matériel, sanitaire, médical et juridique, les personnes et leurs familles victimes de l’arbitraire, de l’injustice sociale, des calamités naturelles, de la misère, de la faim, du sous-développement, des conflits armés.
Le Secours populaire s’appuie sur :
- 97 fédérations départementales
- 656 comités locaux
- 1 256 permanences d’accueil, de solidarité et relais-santé
- Une présence locale grâce à un réseau de 80000 collecteurs-animateurs bénévoles
- 1 134 809 membres
- 7 736 «Médecins du SPF»
- 3 265 030 personnes en difficulté accueillies et aidées en France et dans le monde en 2018