TENNIS-FAUTEUIL : Un an après son accident, objectif Paris 2024 pour Pauline Déroulède
Malgré le confinement, un seul objectif en tête pour l’atlète Pauline Déroulède : être sélectionnée pour Paris 2024 en équipe de France de tennis-fauteuil
Confinée à Beauvais chez des amis, Pauline Déroulède, athlète de haut-niveau en tennis-fauteuil, voit son quotidien bouleversé comme beaucoup de sportifs. Depuis plus d’un mois, elle est à la campagne, entourée de ses proches et suit les directives gouvernementales à la lettre. Une situation qui l’oblige à revoir ses habitudes, ses entrainements mais pas ses objectifs. Exigeante avec elle-même, la tenniswoman s’oblige à garder la forme et la motivation.
PARMI SES OBJECTIFS : PARIS 2024
Un an seulement que Pauline pratique la discipline et déjà un avenir prometteur. Avant le confinement, la sportive était, depuis plusieurs mois, en pleine préparation physique en vue d’une longue période de compétition. Pour preuve, elle avait débuté ses premiers tournois qui, à sa grande déception, se sont arrêtés brutalement. Dans une bonne dynamique, la jeune femme de 29 ans s’était illustrée en battant les 8, 9, 10 et 11ème françaises. Elle présente tous les atouts pour atteindre ses objectifs. En effet, elle ambitionne d’intégrer le Top 3 France et d’aller encore plus loin : les Jeux Paralympiques de Paris 2024. En tennis-fauteuil, Pauline compte marquer sa discipline et ancrer son nom au palmarès national et international. Pour cela, une qualification aux JO, en intégrant le Top 25 mondial, est primordiale.
S’ADAPTER A UNE NOUVELLE PREPARATION PHYSIQUE
Malgré la situation et l’impossibilité d’accéder à sa salle de sport et surtout aux courts de tennis, Pauline s’entraine à domicile et s’adapte avec le matériel dont elle dispose. Toujours bien encadrée, elle reçoit un accompagnement personnalisé de son prépa- rateur physique qui lui transmet quotidiennement des exercices à réaliser. L’accent est mis sur le haut du corps, partie fortement sollicité au tennis-fauteuil. Stricte avec elle-même, en plus des circuits qu’elle doit réaliser, Pauline s’adonne tous les jours à des séries d’abdos. Véritable chalengeuse, elle invite même sa communauté à se surpasser et réaliser 5 minutes de gainage par jour. L’athlète veut retrouver les terrains et la compétition de la même manière qu’avant : avec la même énergie, la même forme physique et surtout, la même envie.
UN REGARD POSITIF SUR LA SITUATION
Au début inquiète d’apprendre ce confinement et de voir le report de ses entrainements intensifs, Pauline, fidèle à ses principes, a su rebondir et voir le positif. Comme beaucoup, elle prend le temps de faire des activités, de profiter avec ses proches, de penser à l’avenir. Pour cela, elle s’octroie des moments à elle. Adepte des réseaux sociaux, elle y cherche l’inspiration, notam- ment auprès de sportifs – un monde jamais bien loin d’elle. Enfin, elle insiste et souligne : « il y a pire que nous » ; elle, qui, il y a tout juste un an, était à l’hôpital, pour un tout autre combat après l’amputation de sa jambe après avoir été percutée sur le trottoir par un chauffard. Pendant de nombreux mois, elle a côtoyé le personnel soignant. En pleine pandémie du Covid-19, elle a une pensée pour ces professionnels de la santé qui font le nécessaire pour sauver des vies. Bienveillante, Pauline pense égale- ment à ceux qui n’ont pas la chance d’être en bonne santé, comme elle peut l’être aujourd’hui. Le parcours qu’elle a traversé lui donne une force et un optimisme incroyable qu’elle transmet sans faille.