VOILE : Guyot envir. – une victoire d’étape, un podium au général
Une manche longue de 780 milles qui a mené les Figaristes des Asturies jusqu’au Finistère, via le mythique phare du Fastnet, que le skipper de Guyot environnement a rondement menée, réalisant notamment un joli coup au sud de l’Irlande en passant à l’ouest du DST (dispositif de séparation de trafic) du Fastnet, ce qui lui a permis de s’installer aux commandes de la flotte et ne de plus les lâcher malgré les attaques en règle de ses concurrents. Le Nantais a ainsi signé sa première victoire d’étape en solo, se hissant, du même coup, sur la troisième marche du podium au classement général de l’épreuve. |
Quatre jours, huit heures et des poussières : c’est donc le temps qu’il aura fallu à Pierre Leboucher pour boucler les 780 milles de la deuxième étape de la Douarnenez – Gijón, la plus longue du circuit des Figaro Bénéteau cette saison, et sans doute la plus exigeante aussi. Et pour cause, après une remontée de l’Espagne jusqu’au sud de l’Irlande au près, sur une mer chaotique, lors de laquelle il a fallu constamment s’adapter aux variations du vent, tant en force qu’en direction, il a ensuite fallu négocier au mieux les DST du Fastnet, des Scilly et d’Ouessant pour rallier la pointe Bretagne, avant de finir pied au plancher au portant dans un vent forcissant. « Je suis super content. C’est une première victoire d’étape en solitaire qui fait plaisir », a commenté Pierre Leboucher qui, pour mémoire, avait déjà remporté une étape cette année dans le cadre de la Sardinha Cup, en double avec Erwan Tabarly. « Au Fastnet, quand les quatre premiers ont enroulé le phare, le vent était sud-ouest. Il était donc tentant de faire ce qu’ils ont fait. Quand moi je suis passé, il était davantage sud sud-ouest. Il aurait donc fallu que je tire des bords pour faire le tour comme eux, alors j’ai préféré partir au portant. Ça n’a pas été si simple à assumer au début parce que je me suis retrouvé tout seul dans mon coin, sans personne pour me jauger en vitesse mais évidemment, j’ai été super content de recroiser devant Xavier Macaire, juste avant le DST des Scilly, dans le brouillard. Lui et les autres ont ensuite opté pour un passage entre les DST Est et Sud tandis que pour ma part, j’ai choisi de passer à l’ouest. J’avoue qu’à cet endroit, je ne suis un peu mordu les doigts car j’ai eu peur d’avoir fait une grosse boulette mais j’ai essayé de relativiser en me disant que j’étais plus proche de la route directe et qu’ils ne pouvaient pas aller beaucoup plus vite. Au final, je me suis retrouvé exactement au même endroit que Xavier avant le DST d’Ouessant », a détaillé le skipper de Guyot environnement qui a donc tout donné pour faire la différence dans les derniers milles avant l’arrivée. « Au final, ça s’est joué à peu de choses, seulement sur des changements de voiles, parce que l’un comme l’autre, on a attaqué et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a envoyé, avec des pointes à 17-18 nœuds », a souligné Pierre qui termine donc de belle manière sa dernière confrontation en solitaire de la saison. « Arriver à quai quand il n’y a encore aucun autre bateau, ça fait plaisir ! Je suis content de ma course car il y a eu pas mal de coups à jouer et j’en ai profité. Ça m’a permis de compenser un léger déficit de vitesse au près, et de rester dans le bon paquet tout du long. Un podium, c’est toujours bien et ça donne de la confiance pour la suite », a terminé Pierre Leboucher qui va, dans l’immédiat, recharger les batteries, puis s’aligner au départ du Tour de Bretagne à la Voile, la cinquième et ultime épreuve comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large, le 7 septembre prochain. |