TENNIS : Création par Serena Williams d’une société de capital-risque
Elle a lancé Serena Ventures pour investir dans des entreprises dirigées par des femmes, minorités et jeunes entrepreneurs. « Une excellente nouvelle » pour Colette Ballou, Limited Partner, qui constate que la féminisation du capital-risque progresse.
« Ce n’est un secret pour personne, il est encore rare, dans un milieu capitaliste largement dominé par les hommes blancs, de voir les femmes et les minorités s’y imposer. D’ailleurs une étude éditée par la National Venture Capital Association et la société Deloitte souligne que dans les fonds d’investissement américain, seulement 11 % des investisseurs étaient des femmes ».
Une aberration qui a plusieurs répercutions systémiques sur l’écosystème entrepreneurial. La première est un manque de diversité parmi les créateurs d’entreprise. Une étude dévoilée par la French Tech a révélé qu’en France, les créateurs d’entreprise sont des hommes à 90 %. L’écosystème ne brille donc pas par sa mixité. Mais plus pernicieux, une fois l’entreprise créée, les femmes lèvent moins de fonds que les hommes. Faute aux préjugés d’un monde dirigé pour et par des hommes. En effet, les investisseurs ont tendance à investir plus dans des entreprises dirigées par des hommes que par des femmes. Ainsi, sans diversité, les firmes prennent le risque de manquer de belles opportunités d’investissement.
« Si le chemin est encore long avant d’observer une réelle diversification dans le profil type des créateurs d’entreprise, le changement est en marche. C’est pourquoi je souhaite la bienvenue à Serena Williams dans ce monde ».
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