13 Mar2019
Hase Bikes fêtes ses vingt-cinq ans d’existence !
Du concours « Jugend forscht » (Jeunes chercheurs) à l’entreprise de dimension internationale
25 ans de Hase Bikes : Vélos spéciaux pour le monde entier
Lorsqu’en 1988 Marec Hase, tout juste âgé de 16 ans, construit son premier tricycle tandem, c’est juste dans le but de pouvoir faire du vélo avec son pote non voyant : « Il n’y avait rien de satisfaisant sur le marché, du coup, j’ai fait de l’autoconstruction. » Un an plus tard, il remporte avec ce tandem le concours « Jugend forscht » (Jeunes chercheurs), qui marque le début d’un parcours absolument unique dans le domaine des vélos spéciaux.
« Les vélos ordinaires ne m’ont jamais intéressé », nous confie Marec qui, encore ado, canibalisait les vieux vélos récupérés aux encombrants pour en faire de nouveaux engins roulants. « Je me faisais vraiment plaisir. C’est comme ça que sont nés mes premiers tricycles et autres caisses à savon à pédales. Presque tous vraiment utilisables ! »
Success story des vélos spéciaux
En 1994, Marec fonde « Hase Bikes » ; siège de la société : le garage de ses parents. C’est là qu’il construit en petites séries un tricycle couché suspendu et un tandem étagé. Ces vélos spéciaux ayant fait leurs preuves au quotidien, la demande ne fait que croître, et il est rapidement à l’étroit dans son garage. Après s’être posés un temps à Bochum, les vélos Hase Bikes, une équipe forte entre-temps de 8 membres, s’installent en 2001 dans une des halles classées du site de l’ancienne houillère Hibernia, à Waltrop.
« Au début, mon épouse et moi avons même habité sur place avec nos deux enfants », se souvient Marec. « Mais entre-temps, l’entreprise prend tout simplement trop de place. » En effet, après 25 ans, Hase Bikes est toujours une entreprise en pleine croissance et multiculturelle en diable. Au sein de l’équipe forte à ce jour de 60 personnes, on parle une multitude de langues : le portugais, le russe, le turc, l’italien, le polonais, l’arabe syrien, le néerlandais, le français, l’anglais… sans oublier l’allemand.
Pour ce qui est de fidéliser le personnel, Marec n’a pas de souci à se faire. Le turn over est extrêmement faible, même le tout premier collaborateur, qui mettait déjà les mains dans le cambouis avec lui dans le garage des débuts, travaille toujours chez Hase Bikes. 18 collaborateurs employés aujourd’hui dans les différents secteurs de l’entreprise y ont été formés en alternance. Ce soude les membres de toute l’équipe, c’est la passion du sport cycliste et l’amour des vélos qu’ils fabriquent.
Le déclic Hase
Les vélos Hase Bikes ne passent jamais inaperçus : des lignes claires, un design intemporel et une technologie haut de gamme. Rien qu’en le voyant, on est pris d’une irrépressible envie de l’essayer. Une fois qu’on s’est assis sur un vélo Hase Bikes, on en veut un pour soi. « C’est le déclic Hase », nous explique Marec en riant.
« Même des cyclistes parmi les plus hostiles à la pratique du vélo couché l’ont eu ! » Avec des trikes delta (deux roue arrrière, une à l’avant) aux lignes racées, tels que le Kettwiesel, ou avec le Pino – tandem-taxi parental-vélo cargo – Marec et son équipe ont déjà engrangé toute une série de prix, entre autres, à trois reprises, le fameux Red Dot Award, avec à la clé la mention Best of the Best, un IF Design Award, ainsi que de nombreuses récompenses très prisées au sein de l’industrie du cycle, comme l’Eurobike Award.
Mais ce ne sont pas les récompenses qui font courir Marec Hase. « Remporter des prix, c’est extraordinaire, évidemment, mais notre plus grande motivation nous vient de nos clients !
Quand je vois un enfant qui n’est pas en capacité de marcher et qui tout à coup se déplace de façon autonome sur un de nos vélos, aujourd’hui encore j’en ai la chair de poule. Ça, ce sont nos déclics Hase à nous », rapporte Marec, qui n’est pas que le fondateur d’une société, son gérant et développeur en chef, mais qui est avant tout un passionné de vélà, dont la passion et l’enthousiasme restent intacts et immédiatement communicatifs même après un quart de siècle en tant que chef d’entreprise.
Groupe cible ? Ceux qui veulent !
Parmi les mille et une raisons de rouler Hase Bikes : parce qu’on fait le tour du monde. Parce qu’on est une famille avec enfants et qu’on préfère faire les courses à vélo qu’en voiture. Parce qu’on préfère rouler couché que juché sur un vélo « normal ».
Ou encore parce qu’on a besoin d’un vélo couché pour des raisons thérapeutiques. Il faut dire que, dans le domaine du handicap et de la rééducation, les vélos Hase Bikes sont chaudement plébiscités. Dans ce domaine, leur extraordinaire potentiel d’individualisation est un sérieux atout. « Nous sommes tous constitués différemment, c’est pourquoi il faut que les vélos puissent être configurés au plus près des besoins de chaque pilote.
Il existe une telle diversité de limitations, du fait par exemple d’une maladie, d’une paralysie, d’un membre manquant ou, tout simplement, du processus normal de vieillissement », explique Marec Hase. « Quel que soit le déficit à compenser, cela nécessite une adaptation personnalisée qui va bien au-delà des réglages habituels de hauteur de selle ou de guidon. »
C’est pour ces raisons qu’Hase Bikes propose toute une gamme d’accessoires développés par la marque et qui, non contents d’améliorer le confort d’utilisation, sont même dans bien des cas l’élément qui va permettre une pratique du vélo jusque-là impossible.
Marec Hase : « Ce sont nos clients qui nous inspirent ; ils nous mettent sans cesse devant de nouveaux défits. C’est eux qui nous motivent pour trouver une solution satisfaisante même aux pires casse-tête. »
En 25 ans, une chose n’a pas changé : les vélos Hase Bikes sont toujours montés minutieusement à la main. Ce qui n’empêche qu’entre-temps ils soient exportés en Europe, vers l’Amérique du Nord, en Asie, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les zones sur la mappemonde où l’on ne peut pas se procurer les vélos de Marec Hase ne sont pas légion. « Il nous manque encore l’Amérique du Sud et l’Antarctique. Mais nous y travaillons ! »
Journée portes ouvertes en juin
Ceux qui souhaitent voir de près la production de vélos très particuliers – et qui aimeraient aussi les essayer à loisir – devraient noter dans leurs tablettes la date du 28 juin 2019 : Ce vendredi-là, Hase Bikes organise, pour fêter ses vingt-cinq ans d’existence, une journée portes ouvertes lors de laquelle les visiteurs pourront avoir un aperçu des coulisses de la manufacture.
« Les visiteurs auront aussi accès à des secteurs que nous ne montrons habituellement pas lors de visites ordinaires, comme par exemple le département conception et développement », nous confie Marec. Du reste, il y aura aussi un parcours trike, et nous sommes en train de préparer quelques surprises ! » Les inscriptions sont ouvertes à tous à l’adresse